
Les nuisances sonores causées par les antennes relais.
Document reçu de Vincent Mantel, consultant en pollutions électromagnétiques
Officiellement, les antennes relais « ne peuvent pas » causer de nuisances sonores, puisque les micro-ondes « ne peuvent pas » s’entendre.
Les opérateurs de téléphonie, les pouvoirs publics, certains scientifiques et même certains journalistes ne manqueront pas d’affirmer – et affirment effectivement – que les micro-ondes sont silencieuses.
Donc, si vous habitez à proximité d’un site d’antennes relais et que vous êtes dérangé par un sifflement suraigu, 24h sur 24, on vous expliquera gentiment que vous avez peut-être « des acouphènes » (c’est-à-dire des problèmes d’audition) ou que vous êtes victimes de « troubles psychosomatiques » (c’est-à-dire que c’est votre peur des antennes qui vous fait entendre des choses imaginaires).
Un sifflement causé par les antennes ? Impossible ! Aussi vrai que le « Titanic » était « insubmersible », que les blindés allemands « ne pouvaient pas » traverser la forêt des Ardennes en 1940, et que le nuage de Tchernobyl « ne pouvait pas » traverser la frontière française – impossible, on vous dit !
Or, il faut le dire nettement, et alerter le public à ce sujet : en plus des micro-ondes qu’elles émettent, les antennes-relais sont la cause de nuisances sonores.
Dans de nombreux cas, des personnes habitant à proximité de sites d’antennes entendent distinctement une sorte de sifflement suraigu, répondant précisément aux caractéristiques suivantes :
- le sifflement est très faible en décibels.
- il est suraigu, proche des ultrasons. (ce qui explique que de nombreuses personnes n’ayant pas une bonne audition ne l’entendent pas, et que de nombreuses autres l’entendent sans s’en rendre compte, n’ayant pas « repéré » la fréquence exacte, très élevée)
- il est toujours modulé sur deux tons (ce qui le rend plus pénible la nuit et fait qu’il est difficile de s’y « habituer »).
- il est permanent, 24h / 24. (et il est évidemment audible surtout pendant la nuit, lorsqu’il n’y a plus aucun bruit dans l’immeuble)
- il traverse les boules « Quiès », on ne peut pas s’en protéger (ce qui est particulièrement inquiétant, et montre bien qu’il ne s’agit pas d’un bruit « normal »).
- remarque : un petit « test » permet de s’assurer facilement que le sifflement qu’on entend n’est pas imaginaire : en cas de bâillement (ce qui dilate le tympan), le sifflement est immédiatement beaucoup plus fort et beaucoup plus audible. Si vous remarquez ce phénomène seulement dans votre appartement, et pas à d’autres endroits de la ville, c’est la preuve que le sifflement est réel.
Ce sifflement est bien réel. C’est un bruit très faible, mais particulièrement angoissant et perturbant, surtout la nuit, avec un effet de « cumul » lorsqu’on l’entend en permanence pendant des semaines ou des mois.
Ce sifflement n’est pas pénible par son intensité (très faible), mais par sa nature et par son caractère permanent.
Il n’y a aucun doute que ce sifflement est bien provoqué par les antennes relais, aucune autre installation ne pouvant expliquer un tel sifflement 24h / 24.
Il est peut-être provoqué par la différence entre les deux fréquences de 900 MHz et 1800 MHz (les deux fréquences les plus couramment utilisées), différence qui se retrouve dans le spectre audible (du moins pour les gens ayant une audition correcte, et qui sont restés attentifs à leur environnement).
Un peu partout en France, de nombreuses personnes disent entendre ce sifflement. Si on faisait une enquête systématique autour de tous les sites d’antennes-relais en France, on se rendrait probablement compte que des milliers de personnes, si ce n’est plus, l’entendent aussi. Les modèles d’antennes étant les mêmes sur tout le territoire, il n’y a d’ailleurs rien de surprenant. Il s’agit bien d’un problème national, qui ne peut que s’aggraver.
Pourquoi ce sifflement n’est-il entendu que par une petite minorité des riverains d’antennes ?
Probablement parce que cela dépend de la position des gens par rapport au faisceau principal, et aussi parce que beaucoup de gens se sont habitués à la pollution sonore de la ville, et ne parviennent pas à « repérer » la fréquence du sifflement (très faible en décibels, répétons-le).
Encore une fois, même si cela peut surprendre : beaucoup de gens l’entendent sans s’en rendre compte.
Techniquement, les causes précises de ce sifflement ne sont pas encore bien connues. Toutefois, il semble que certains locataires l’entendent beaucoup plus fortement que d’autres, et pas forcément ceux qui sont les plus proches des antennes. Seule une étude technique approfondie pourra apporter une explication précise à ce phénomène.
Mais ce sifflement, même très faible, est mesurable et prouvable. C’est sans doute pourquoi les opérateurs, les pouvoirs publics, et certains scientifiques particulièrement malhonnêtes, s’obstinent à nier son existence et à insinuer que les gens entendent des choses imaginaires.
Les gens qui l’entendent n’ont pas la berlue, mais ils sont toujours une minorité parmi les riverains des sites d’antennes; et comme ils ne savent pas que d’autres gens, à d’autres endroits ou dans d’autres villes, l’entendent aussi, ils pensent être seuls dans leur cas. C’est pourquoi il faut absolument informer les gens de ce problème, et obliger les opérateurs et les pouvoirs publics à reconnaître son existence, et à tenter d’y remédier.
Les opérateurs de téléphonie, qui installent des antennes depuis des années sur tout le territoire (près de 35 000 à ce jour !), SAVENT TRES BIEN QU’IL EXISTE UN PROBLEME DE NUISANCE SONORE.
Ils craignent que l’information circule dans le public, car le sifflement est mesurable, et les locataires peuvent donc le faire constater, et ensuite attaquer en justice les opérateurs, et / ou les régies.
Il faut dénoncer énergiquement l’attitude des opérateurs, qui se contentent d’évoquer « un lien possible » avec leurs antennes, ainsi que les insinuations répugnantes de Monsieur Bernard Veyret, chargé de mission au CNRS (sic !), qui a le culot de parler d’« acouphènes » et de phénomènes « psychosomatiques », sans même faire de mesures acoustiques sur le terrain.
Monsieur Veyret a-t-il reçu des ordres de sa direction, ou de son ministère de tutelle, ou a-t-il d’autres motivations ?
De telles déclarations, faites à la presse, sont inadmissibles, et participent de la désinformation du public.
Le rôle du CNRS est d’étudier les problèmes – sur le terrain, si possible – et non pas de défendre les intérêts des opérateurs de téléphonie.
Quant aux journalistes (une faible minorité, heureusement), qui s’amusent à ironiser sur les plaintes des riverains, et à insinuer que les gens entendent des choses imaginaires, ils n’ont visiblement pas réalisé l’ampleur du problème – qui ne se limite évidemment pas aux nuisances sonores. Il est malheureusement à craindre que les études médicales ne réservent de mauvaises surprises dans les années à venir.
Signé : une victime des antennes-relais (et de la lâcheté de l’Etat Français).
Source : Teslabel